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la conquête de l'espace

IntroductionThéories et premières mises en pratiqueLa vie dans l’espace, une réalité !Notre avenir dans l'espaceConclusion

2 Théories et premières mises en pratique

II

A. un peu de théorie

Ce n’est pas tout de parler d’aller dans l’espace ou de mettre des bases en orbites autours de la Terre, encore faut-il savoir comment le faire ! Où tout du moins en théorie. C’est là qu’interviennent les physiciens tels que Kepler et Newton, ainsi que les lois qu’ils ont établi. En effet le « voyage » d’un objet lancé dans l’espace comporte généralement une durée de propulsion qui prend entre le millième et le millionième du temps de déplacement. Le reste du temps, le mobile obéit aux lois de la dynamique, comme le font toutes les planètes autour du soleil, et les satellites autour des planètes.
Or, contrairement à une idée reçue, les lois régissant ces mouvements sont souvent mal connues, et plus souvent encore, mal interprétées. Par exemple, beaucoup pensent que, quand un objet est satellisé autour d’un astre, la moindre impulsion pourrait le faire tomber sur le corps céleste qui l’attire, ou l’en éloigner « suivant une spirale », ce qui est faux bien entendu.

1.les lois de Kepler

Les trois lois de Kepler permettent de déterminer par le calcul le mouvement orbital :

2.La satellisation

Si on prend une pierre est qu’on la lâche sans vitesse initiale, cette dernière retombe à la verticale sous l’effet de l’attraction terrestre, une flèche et un boulet de canon, lancés à l’horizontale, attirés eux aussi par la Terre, ne vont pas en ligne droite mais décrivent une courbe descendante . Plus la vitesse initiale est grande, moins la trajectoire est courbée et plus le point de chute est éloigné.

Pour une vitesse suffisamment élevée, la courbure de la trajectoire devient également celle de la Terre. Il n’y a plus de point de chute et l’objet lancé suit un parcours circulaire : il est « satellisé ».
Bien sur, cela n’est pas possible trop près du sol, car à de telles vitesses (7,9 km/s au niveau du sol) l’atmosphère freinerait l’objet lancé et le détruirait par échauffement.

Soit un astre de masse m autours d’un astre de masse M (m « M), et r la distance entre les centres de gravités de ces deux corps.
FG joue le rôle de force centripète :

FG = G.(M.m)/r2 = m.(V02/r)

Vitesse orbitale V0 = √ (G.M/r)

On a donc la fameuse vitesse de satellisation qui permet mettre un objet en orbite autours de la Terre :

V0 = √ (G.MT/RT)

Avec MT la masse de la Terre et RT la distance Terre-satellite

L’objet satellisé n’est pas mis directement sur son orbite définitive, il est d’abord placé sur une orbite de transfert.

3.Choisir son orbite

B) Pour se rendre dans l’espace

Nous savons, en théorie, comment mettre un objet en orbite, maintenant nous allons voir grâce à quoi un objet peut être satellisé.

1.La fusée

La fusée est un moyen de transport très puissant propulsé par un moteur à réaction ; Elle fonctionne suivant le principe de l’action et de la réaction selon lequel à toute action correspond une réaction égale et de sens opposé, principe qui, soit dit en passant, nous vient de Newton.
Il existe une multitude de fusées, c’est pour cela que nous allons nous intéresser principalement aux fusées européennes Ariane, et plus particulièrement à Ariane 4 et Ariane 5.

a)Ariane4

ariane4

Ariane 4 est l’aboutissement des améliorations successives du lanceur Ariane 1 dont le premier vol avait lieu le 24/12/79. Elle est composée de trois étages  ; le premier de ces trois étages peut recevoir deux ou quatre propulseurs d’appoint, soit à poudre (PAP) pour un fonctionnement bref, soit à liquide (PAL) pour une durée plus élevée. Au sommet du lanceur se trouve la case à équipement, une structure renfermant un premier satellite, et la coiffe qui contient le deuxième satellite.

ariane4

Les étages à liquide d’Ariane 4 sont de deux sortes :

b)Ariane5

ariane5

Ariane 5 est composé d’un bi-étage inférieur (1er étage) comprenant un ensemble de deux propulseurs à poudre très puissants Ils se situent de part et d’autre de l’étage principal cryotechnique (2ème étage) assurant l’essentiel de la mise en vitesse. Chaque propulseur à poudre est constitué d’un réservoir en acier contenant des blocs d’un produit auto combustible. Ils brûlent par l’intérieur et les gaz produits sont mis en vitesse par une tuyère. La conception est plus simple que pour un étage liquide, néanmoins :

Le troisième étage est beaucoup plus gros que celui d’Ariane 4, il est composé d’un moteur Vulcain, sa chambre de combustion fonctionne sous 11O bars et est alimentée par deux turbopompes séparées (la plus puissante développant 12 Mégawatts en régime normal, pour une masse inférieure à 250 kg.

moteur_vulcain

Au dessus de cet étage se trouve un étage de conception simple à ergols stockable propulsé par un moteur de 27 kN de poussée, la case à équipement pour le pilotage, un jeu d’adaptateurs de charge utile et une coiffe choisie en fonction de la mission.

2.La navette spatiale

Initialement la navette devait remplacer toutes les fusées. Mais elle s’est avérée beaucoup plus chère à la fabrication et au lancement que les concepteurs n’auraient pu le prédire !
La navette se compose, pour l’essentiel, d’une partie semblable à un avion appelé orbiteur (Orbiter), d’un réservoir géant pour l’hydrogène et l’oxygène liquide nécessaire au lancement, et de deux propulseurs d’appuis. L’ensemble au départ pèse environ 2000 tonnes. Le réservoir est largué, après huit minutes de vol, à une altitude de 120km, et à une vitesse de 7km/s ; il est totalement détruit à son entrée dans l’atmosphère. Les propulseurs auxiliaires (boosters) sont composés d’un assemblage de onze segments, leur masse au départ est de 585,5 tonnes, dont 503,6 tonnes de combustible (mélange de perchlorate d’aluminium et de poudre d’aluminium, avec de l’oxyde de fer comme catalyseur et un liant organique). La poussée maximale de chaque booster peut atteindre 12,9 méganewton (MN). Cependant on utilise, durant la moitié du vol, qu’une poussée de 9 ,65 MN. Chaque propulseur se termine en haut par une coiffe qui contient un parachute de récupération, et possède huit moteurs d’éjections, quatre à l’avant et quatre à l’arrière, dont chacun développe, lors de la séparation, une poussée de 98 MN pendant 0,7s. L’orbiteur peut emporter un équipage de huit personnes. A l’arrière se trouve trois moteur SSME (Space Shuttle Main Engin = moteur principal de la navette), ces derniers sont composés d’une chambre de précombustion (à 36bars), suivie d’une chambre de combustion (à 206bars) ; ils donnent une poussée de 1,67 MN au niveau de la mer et de 2,09 MN dans le vide. Le SSME est à flux intégré, c’est à dire que les gaz sortant de la turbine qui actionne les turbopompes s’échappent également par la tuyère, à, pleine vitesse. On arrive ainsi à une vitesse d’éjection de plus de 4500m/s.
L’orbiteur est généralement lancé sur une orbite circulaire à l’altitude de 200km. Il en décroche par un léger freinage en utilisant ses moteurs, puis vers 120km d’altitude, cabré à 30° dans une trajectoire de descente qui ne fait qu’un angle de 1° avec l’horizontale, il aborde le freinage atmosphérique. Pour contrer les températures élevées dues à l’entrée dans l’atmosphère (1500°C), l’orbiteur est recouvert des milliers de tuiles en fibres de silices, et de nombreuses parties des ailes et du nez sont en fibres de carbone. Lors de la phase finale de la descente, l’orbiteur touche le sol avec une vitesse de 350km/h, et une piste d’atterrissage de 4km lui suffit.

La navette spatiale sert non seulement pour assurer la desserte des stations spatiales en orbite basse mais aussi d'autres missions, telles que le lancement ou la réparation de satellites artificiels.
Les navettes américaines les plus connues sont:

columbia

Columbia
discovery

Discovery
Atlantis

Atlantis
Endeavour

Endeavour

C. Premières mises en pratique

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